Hernie discale lombaire

DIAGNOSTIC

 

Les symptômes :
La douleur est le signe majeur de la sciatique. Si elle est située  en arrière ou sur le coté de la cuisse et de la jambe, on parle de sciatique, si elle est en avant de la cuisse, on parle alors de cruralgie.

Ces douleurs d’intensité variable à type de crampes ou de coup d’aiguilles ne sont parfois que :

•des sensations de fourmillement (paresthésies),
•des perturbations de la sensibilité (dysesthésies),
•mais peuvent aller jusqu’à une anesthésie ou des troubles moteurs avec perte de force musculaire et paralysie partielle ou complète d’une partie du membre inférieur (sciatique paralysante).
Les radiographies standards, mais surtout le scanner ou l’IRM confirmeront le diagnostic et mettront en évidence la hernie discale.

 

 

 

 
En cas de déficit neurologique un examen électrique (EMG) est parfois nécessaire.

 

TRAITEMENTS

 

La plupart (80%) des sciatiques par hernie discale guérit avec un traitement médical associant repos, anti-inflammatoires (éventuellement des corticoïdes), décontracturants musculaires et antalgiques (anti-douleurs).

Ce traitement peut demander de 6 à 8 semaines pour être efficace.

Des infiltrations lombaires peuvent également être proposées, plus rarement un corset.
Une intervention chirurgicale n’est souhaitable que :

•si le traitement médical est un échec,
•si il existe une urgence (sciatique paralysante),
•si la douleur est intolérable, non soulagée par la morphine,
•si il existe des troubles sphinctériens en particulier urinaires (syndrome de la queue de cheval).

 

 

 

 

L’INTERVENTION

 

Réalisée presque exclusivement sous anesthésie générale, elle dure en moyenne 45 minutes.
Par une courte incision dans le dos, le chirurgien retire la hernie et vide le centre du disque sans jamais l’enlever entièrement.
Il faut parfois « grignoter » un peu d’os lorsque la situation de la hernie l’impose ou qu’il existe une compression résiduelle.

 

LA PÉRIODE POST-OPÉRATOIRE

 

Les suites sont peu douloureuses et la douleur sciatique disparaît, soit dès le réveil, soit   après quelques jours.
La récupération des troubles sensitifs et moteurs peut mettre de quelques jours à plusieurs mois mais n’est jamais certaine.
Le lever est possible dès le soir ou le lendemain de l’intervention.
Un drain de Redon est généralement placé  et est enlevé le deuxième jour.
Le retour au domicile est possible dés le quatrième jour et la marche recommandée. Il faut par contre éviter la voiture pendant 3 semaines.

En fonction des douleurs, un traitement anti-inflammatoire et antalgique peut être prescrit pour 8 jours. Les anticoagulants sont non systématiques et fonction du patient et de ses antécédents.

L'arrêt de travail varie selon les opérés et la profession exercée (en moyenne de 4 à 12 semaines).
Une consultation est prévue au bout d’un mois pour éventuellement réajuster un traitement médical et prescrire quelques séances de rééducation en fonction de douleurs lombaires résiduelles.

 

LES RISQUES

 

En dehors des risques inhérents à toute intervention chirurgicale, il existe des risques propres à cette intervention:

•Le positionnement sur la table peut causer des compressions de la peau, des  vaisseaux, des nerfs ou exceptionnellement des globes oculaires.
•Le risque d’erreur de niveau ou de coté est très faible mais réel.
•Une brèche de la dure-mère (enveloppe contenant le liquide céphalo-rachidien et les racines nerveuses) peut survenir et est le plus souvent sans conséquence car réparée par le chirurgien.
•Un hématome peut survenir et s’il est volumineux entraîner des compressions nerveuses avec au maximum une paralysie; une ré-intervention est nécessaire.
•L’infection est rare (0,1 à 1% des cas). Il s’agit le plus souvent d’une infection superficielle mais en cas d’infection plus profonde (discite=infection du disque) le traitement peut être  long et difficile.
•La récidive de la hernie est possible (2 à 5% des cas) et une nouvelle intervention est souvent proposée.
•Enfin des risques exceptionnels  comme une lésion des gros vaisseaux abdominaux (aorte ou veine cave) ou d’un viscère abdominal (intestin, uretère) ont été décrits.